Ryuu se réveilla ce matin là en pensant qu'il devait aller acheter quelque chose. N'importe quoi, mais il avait envie, très envie, d'acheter un truc. Ce matin là, donc, il se réveilla avec un besoin purement de consommateur dépendant. Roulant sur le côté, il se fracassa par terre, la couette enroulée autour de lui amortie la chute pour son plus grand bien, mais restait qu'il avait une flemme phénoménale de se lever. Alors pourquoi répondre à ce besoin primaire qui était d'acheter une chose? Eh bien tout d'abord il pensait aux capotes. Vrai. Il n'était pas un Don Juan, mais avoir des préservatifs à côté de lui à l'internat pouvait se révéler utile. Ensuite il pensa à un bon petit déjeuner, genre croissant, chocolatine, pain aux raisin, cookies.... Un petit plaisir digestif qui le mettrait de bonne humeur et le sortirait de cette tête de désespérée. Il l'affichait en ce moment même devant le miroir de la salle de bain en passant une main fatiguée dans ses cheveux. Mais qu'avait-il fait hier soir pour ressembler à un déterré de bon matin? La réponse se trouvait juste à côté de son oreiller, une belle grosse bouteille de saké trainait par la-bas. Notre jeune ami avait ramené un souvenir de soirée. Il était partit s'invité à une soirée de mariage, juste pour le plaisir des yeux et voir la tête de la soeur de la mariée, il avait dansé avec un peu tout le monde, avait pris une bouteille et c'était carapaté avant que l'internat ne ferme ses portes. La bonne nouvelle était qu'il ne s'était pas fait fouillé, la mauvaise nouvelle et que tout le monde comprendrait rien qu'en le voyant arriver. Il opta donc pour un petit déjeuner à l'extérieur, après tout il avait toujours son frangin pour lui donner de l'argent s'il dépassait le montant...

Fier de cette résolution, Ryuu s'habilla d'un jean et d'un pull à capuche bleu en sifflotant, un bon coup d'eau sur la figure, un peu de gel dans ses cheveux en forme de balai pour qu'ils retrouvent un minimum de discipline et ça y était, il était dehors, dans l'air pur du levant de soleil, à l'air libre des oiseaux chantant. Il fit quelques pas vers la sortie, ce portail sauveur derrière lequel toute chose qu'il feras ne seras pas surveillée par les adultes de l'établissement. Le jeune garçon accèléra sa marche, fixant le portail en le défiant de se fermer sous son nez. Il ne vit donc pas la forme étalée par terre, il la découvrit seulement lorsqu'il tomba dessus, l'écrasant totalement de son poids dans un "ouch!" sonore.

- Aie aie, désolé...

Il se releva, posant ses mains sur le fessier de la jeune femme, puisque s'en était une et puisqu'il avait eut le nez plongé dedans. S'époussetant un peu, il s'excusa de nouveau en contournant le corps allongé et s'accroupir devant elle, sans l'aider à se relever.

- C'est une nouvelle mode de se coucher sur le chemin des gens ?

Je m'étais assise et essayait la saleté que j'avais sur les mains. Mes écorchures me brûlaient à chaque frottements. J'entendis des pas au loin, mais n'y prêta aucune attention, trop concentrée à liste le nombre des égratignures. Enfin, je n'y prêtais aucune attention, sauf quand il tomba sur moi de tout son long. Ma tête heurta de plein fouet le sol plein de Castille, et un "ouch!" s'échappa de ma bouche. Le poids se releva, doucement, très doucement. En s'appuyant, bien évidement, sur mes fesses pleines de terre avec un " Aie,aie, désolé.... Horrifiée, ma tête se baissa d'elle-même, et des frissons désagréables me parcoururent l'échine. La douleur de mes mains était devenue insupportable, la peau était décollée mais toujours attachée à mes doigt.

- C'est une nouvelle mode de se coucher sur le chemin des gens ?

Mon sang ne fit qu'un tour. Non mais, pour qui il se prend ? Un dieu peut-être ? J'écarquillais les yeux et me redressa d'un coup. Lui, accroupi devant, ne m'aida pas à me relever, attendant une réponse.

- C'est une nouvelle mode de marcher sur les gens qui viennent de tomber, ayant les mains pleines de sang, un valise très lourde et ....

J'avais tout dis sans le regarder, mais dès que mes yeux eurent croisés les siens, les mots se bloquèrent dans me gorge, aucun son ne put en sortir. Je resta là, comme une idiote, à le regarder.

Tamamori resta un moment à observer la jeune fille étendue devant lui, cette dernière se redressa d'ailleurs, plutôt petite et mignonne, elle semblait être le genre de fille qui donne envie de protéger. Un visage avec des lèvres tentatrices et des doigts de pianiste longs et fin. Un rapide coup d’œil sur la personne et Ryuu compris qu'il allait grandement apprécier le fait de l'embêter, après tout, tout gens innocent cachaient un secret et cette jeune fille qui semblait être à la pointe de la mignonnerité devait cacher quelque chose. Il penchait entre le sale caractère et la tueuse en série, en passant par une fille d'un président ou une princesse martienne, il n'était pas du genre à mettre de coté la moindre possibilité probable dans une académie aux multiples surprises.

- C'est une nouvelle mode de marcher sur les
gens qui viennent de tomber, ayant les mains pleines de sang, un valise
très lourde et ....

Lorsqu'il rencontra son regard bleu, la jeune fille se tut immédiatement, avec les yeux écarquillés et la bouche encore ouverte de sa phrase non-terminée. Ryuu haussa un sourcil septique. était-elle le genre illuminée qui partait dans un autre monde alors qu'elle parlait à quelqu'un ? Non, son regard restait focalisé sur lui, sur ses yeux carmins. Peut-être était-elle une bouquineuse qui avait lut trop de livres et qui se pensait avec un vampire. De toute façon elle était très perturbé par sa personne, chose si rare ces temps-ci avec les autres. Enfin quelqu'un qui se rendait compte de sa beauté et de l'exceptionnalité de son être !

- Et de ne pas finir ses phrases tout en restant baba devant une personne ? Mes yeux sont naturels, si tu te pose la question, vu comment tu les fixe. Autre chose ?

Ah ben oui, on ne change pas Ryuu en un regard. D'ailleurs ce dernier lui adressait un sourire ironique en époussetant ses propres mains à lui et ses genoux. Chose qu'il avait oublié précédemment, cependant il n'accorda toujours pas son aide à la jeune fille.

- Et de ne pas finir ses phrases tout en restant baba devant une personne ? Mes yeux sont naturels, si tu te poses la question, vu comment tu les fixe. Autre chose ?

Tu n’es pas une gamine, tu n’es pas une gamine, reste calme, pas de perturbations, sauf peut-être au niveau du pouls où de la tension. Pas de conneries. Eimi, arrête de le fixer. STOP ! Non ! Hors de question que je tombe amoureuse ! Pas après ce que ça m’as coûté, on se ressaisit ! Et vite !

- Je…. Hum, non rien.

J’extirpais mon mes yeux de sa totale, irréprochable, condamnable, de son inavouable emprise sur mes pensées. Je me relevais péniblement, mais debout, je m’aperçue que ma chute avait troué mon jean et déchiqueter ma peau. Des petits sons, sortaient de ma bouche lorsque que je dépliais et repliais mon genou.

- En fait, si, une autre chose, dis-je en faisant le regard le plus sûr que je possédais. Amène-moi à l’infirmerie. Et je m’en fous que tu aies autre chose à faire, je… enfin, je veux dire, s’il te plait…. Dis-je en baissant les yeux, le visage rougit par la honte.

Mes mains étaient devenues froides et moites, je devais être blanche comme un linge. Je ne me sentais pas de me battre maintenant, avec cet arrogant, énervant, jeune, beau…. STOOP ! C’est un con.
Reprenant un peu de mon assurance fictive, je le toisais à présent. Rancunière, du non-aide à personne en super difficulté et en plus, d’aggravement de la situation. Je le toisait, sa merveilleuse bouille avec ses yeux hors du commun, je le regardais, lui, en espérant qu’il ne soit pas aussi con qu’il ne le laisse paraitre.

La jeune fille devant sembla dans une intense réflexion et ne voulait pas le lâcher du regard, ou en tout cas hésitait grandement à détourner les yeux. Ryuu pouvait s'envoyer des tonnes de fleurs, comme quoi il était irrésistible, que tout être se rendait compte de sa beauté, qu'il était la personne la plus magnifique au monde ... Et qu'il devrait se calmer un peu, elle venait de reprendre pied à la réalité et tournait légèrement la tête en baragouinant quelque chose que ne comprit pas le jeune homme. Il n'avait pas été créé avec l'option "lire sur les lèvres" aussi se contenta-t-il hocher vaguement la tête en espérant qu'elle ne demandait pas un service parce que sinon il allait se trouver bien bête accroupit ainsi alors que la demoiselle attendait quelque chose de lui. Finalement son espoir fut récompensé car elle se leva sans en demander plus à son humble personne. Malheureusement elle grimaçait et son genoux avait l'air de lui faire horriblement mal, après tout de ce que voyait Ryuu, elle ne s'était pas loupé, mais alors vraiment pas. Il leva la tête vers elle, étant à contre jour elle ressemblait à ces ange descendu du ciel pour illuminer votre vie quotidienne. Bien conscient que ses pensées partaient très loin de ce qui se trouvait vraiment devant lui, il tendit ses oreilles, elle avait l'air très sérieuse, ses lèvres bougeaient mais il en avait zappé le début.

- ...ène-moi à l’infirmerie. Et je m’en fous que tu aies autre chose à faire, je… enfin, je veux dire, s’il te plait….

il avait le droit de refuser? Aller quoi, juste un petit non de rien du tout, ça ne bouleverserait pas une vie et ne provoquerait pas la fin du monde, l'ordre de l'univers ne seras pas influencé et le petit chinois faisait un avion en papier à l'autre bout du monde n'en saura rien. Quoi que lorsqu'elle avait baissé les yeux il avait sentit sa résolution s’effondrer. Elle rougissait adorablement et se triturait les mains avec gêne, c'était tout à fait le genre de situation qui vous donnait envie d'enfoncer encore plus la personne qui était devant vous. Cependant Ryuu Tamamori n'est pas un emmerdeur de première catégorie, lorsqu'il fer une proie, il doit avoir toutes les cartes en main et ce n'est pas en refusant une main tendue qu'on acquière les bonnes cartes. Puisque la jeune demoiselle le regardait avec rancune, comme si sa réponse tardive était le problème à son maux, il haussa les épaules en lui adressant un sourire séducteur.

- Eh bien, monte sur mon dos, avec une telle blessure de guerre tu risque de tomber avant les premiers pas.

Ryuu se redressa donc à demi en lui tournant le dos pour lui permettre de mieux monter. Pas qu'il était samaritain, mais il savait reconnaître une personne qui lui devrait un service quand il en voyait un, le tout était de faire cela finement pour pas que cela paraisse trop calculé. Il était resté naturel et pouvait très bien la porter jusqu'à l'infirmerie, c'était un sportif et il avait déjà porté son grand frère. Enfin bon, ils étaient petits et a ce moment Kn était le plus léger. Il y arriverait ! Foi de Tamamori il la conduirait à l'infirmerie !

- Oh fait, moi c'est Ryuu. Tamamori Ryuu.

Il sembla hésiter, ou plutôt réfléchir. D’un coup, il fit un magnifique sourire en coin.

-Eh bien, monte sur mon dos, avec une telle blessure de guerre, tu risques de tomber avant les premiers pas.

Je… Enfin, comment refuser ? Mais je ne suis pas aussi légère qu’une plume. Enfin, on va pas chipoter quand un beau garçon se propose de lui-même ( ou presque ). J’allais m’approcher de son dos quand il reprit la parole :

- Oh fait, moi c’est Ryuu. Tamamori Ryuu.

J’allais lui répondre en avançant vers lui, quand mon genou ensanglanté lâcha, avant même que je pus ouvrir la bouche. Un « Aïe » assez sonore s’échappa de mes lèvres, et ma tête heurta ma petite valise, qui elle répondit avec un magnifique BOING !

- Je suis Eimi, Moon Eimi, mais honnêtement, je préfère que tu oublies ce détail. Arf, j’ai un caillou dans la main.

Je me redressais pour la énième fois. Et monta sur son dos, sans un mot de plus. J’entourais son cou avec mes bras et mes jambes allèrent sur ses hanches naturellement. Son dos était chaud laissant un douceur s’emparer de mon corps .Pour la première fois de ma vie, quelqu’un me portait sur dos

La proposition sembla la surprendre, était-il si goujat que cela lors d'une première rencontre ? Eh beh, fallait pas s’étonner qu'il n'arrivait pratiquement jamais à draguer de filles. Il n'avait pas encore essayé du côté des garçons cela dit. Il la sentit s'approcher de lui, mais l'entendit tomber comme une masse et un bruit étrange résonna. surpris il se retourna pour la voir à moitié affalée sur sa valise, si elle ne pouvait même pas marcher correctement. Cependant face à cette scène il se retourna vivement en étouffant son rire. Elle était réellement maladroite cette jeune fille ! Dommage qu'elle ai l'air si jeune, il faudrait voir si elle était majeure pour pas qu'il es d'ennui ensuite, ça ne serait vraiment pas jouable avec ce qui lui tombait dessus depuis le début. Pourquoi pas se lancer dans le kidnapping ou le meurtre ? Il aurait bien plus de chance et d'argent. Mais a quoi il pensait tout de suite là ? Il était vraiment atteint ! Ce n'était pas possible d'être aussi imbécile que lui.

- Je suis Eimi, Moon Eimi, mais honnêtement, je préfère que tu oublies ce détail. Arf, j’ai un caillou dans la main.

Il lui lança un regard amusé par dessus son épaule en la voyant se relever et s'affaler sur son dos, un petit rire lui secoua le corps. Elle était amusante, bien rare était les gens qui le détendait ainsi, il avait l'impression d'être en sécurité avec elle, comme si elle ne pouvait lui faire le moindre mal. Bien trop innocente pour penser à pourrir l'existence des autres. Et cependant il ne l'avait qu'a peine vu. Se redressant en passant ses bras sous ses jambes, il la maintint contre son dos et attrapa la poignée de la valise dans une de ses mains sans la faire trop bouger. La Eimi était un peu lourde, mais c'était portable. Après tout c'était pas un garçon bourré de muscles ou une gamine hurlante qui gesticulerait dans tout les sens.

- Quel détail ? Ton délicieux prénom ou le cailloux dans ta main ?

Dé... Dé.. Délicieux ? Mon prénom ? Il est vachement atteint lui... Mais cette remarque me fis rougir de plaisir à l'évocation de ce mot. Délicieux. Tout comme ses lèvres. Eimi, on se ressaisit !

- Béta, mon prénom. Le caillou... Ah, Beh, lui aussi remarque.

Des longues minutes passèrent sans qu'un mot soit prononcé mais le bruit de la valise comblait largement ce vide. Pour ma part, je profitais de son dos ample et gracieux Je me laissais porte par ses pas et de sa chaleur. Son odeur étais si enivrante que, sans qu'il ne le remarque, enfin, j'espère, j'enfouis ma tête dans le creux de son cou. C'était vraiment très plaisant.
D'habitude, jamais je n'aurai approcher quelqu'un d'aussi près, mais j'avais ce sentiment qu'il était loin, et incessible. Comme si même notre proximité actuelle n'était qu'un vulgaire affront de la réalité. On peut dire, que personne ne m'avait accueillit comme ça à chaque changement d'établissement. Le pire fut, une fois, au printemps, ma robe qui me remontait au fesses et ma culotte avec un petit ours. Rien de bien méchant, mais en CE2, les moqueries et les rigolades sont insupportables et irrémédiables.
Nous arrivâmes dans un couloir circulaire qui était immense et encore plus décoré que le portail ( qui n'en ai toujours pas un ). Ryuu emprunta un long escalier tournant, tout de marbre avec une grosse rampe qui semblait froide
Nous arrivâmes devant une petite porte coulissante.


La suite à l’infirmeriz ! Eimi