5 LIGNES MINIMUMS D'aucuns vous décriront la peau d'Eflamm comme étant aussi délicate et douce que celle d'une poupée de porcelaine qu'on aurait peur de casser au touché, d'autres dénonceront le côté combattant de ses vêtements amples qui ne cachent pas cependant ses nombreuses formes, ses muscles taillés et endurcis par les entraînements. Oscillant fréquemment entre les cacher ou les mettre en évidence, ceci casserait le mythe de la petite poupée fragile. Les langues de vipère diraient que cette jeune fille est la parfaite incarnation de la délinquance, les pauvres ne jugeant que sur le style « mauvais garçon » dont ses vêtements font souvent preuve. Habituellement, quand elle se trouve en compagnie de sa famille, elle se trouve forcée de mettre des habits « convenables » selon ses parents. Des vêtements qu'elle déteste. Toutes ces robes à froufrous, quelle horreur...
Il serait bien trop long d'énumérer tous ses biens utiles au combat, ainsi ne listerons-nous que ce qui l'accompagne constamment. Pour pouvoir se déplacer à son aise, Eflamm emporte uniquement ses pensées, une arme indispensable au combat, bien que la dague héritée de ses grands parents occupe toujours une petite place dans sa ceinture.
Ses yeux... son entourage se dit traversé par un hypnotisant regard vermeil enflammant les cœurs... tandis que d'autres personnes se disent submergés dans les ténèbres à la vue de ces prunelles perçantes trahissant la fourberie de la jeune fille (à vous de voir comment vous la regarderez.). Cette couleur feu, trait hérité de la branche familiale des Gaunt, se répand de mère en fille depuis plus de deux siècles.
Côté couleur, Eflamm ne fait pas dans l'ordinaire. Une cascade d'émeraudes scintillants, telle est son abondante chevelure. Souvent lâchée, se promenant au rythme de ses pas et ne frôlant qu'à peine ses épaules, elle se voit laisser échapper une fine frange, venant s'égarer au plus près de ses deux yeux.
Son visage aux frêles pommettes laisse paraître des lèvres s'étirant quelques fois en un rictus sardonique, presque inhumain. Mais comment détourner notre regard de ces si jolies lèvres lorsque celles ci se mouvent en une danse si joyeuse qu'est le bonheur, un sentiment qu'elle ne côtoie que trop peu ?

5 LIGNES MINIMUMS Eflamm est assez solitaire, ne supportant aucunement les regards ou le secours de quelque camarade, et ne se résignant donc qu'à sa propre suffisance. C'est une personne indifférente à votre vie, excepté lorsqu'il s'agit de vous la souiller si vous lui avez manqué de respect.
Comme toute canaille qui se respecte, elle est plutôt d'un tempérament fougueux et volcanique, dont le moindre fait et geste lui déplaisant pourrait littéralement mettre le feu aux poudres, même si elle est généralement de nature assez discrète. Un caractère assez imprévisible, vaguant entre l'apathie et son impétuosité naturelle. Pourtant, dans quelque situation hasardeuse, cette jeune fille sait comprimer ses émotions dans son être, devenant alors imperturbable et muette, calculant de son esprit réfléchi pour tirer d'un meilleur profit la plus judicieuse des solutions afin de se dépêtrer d'une mauvaise impasse, ce qui lui a épargné la mort plus d'une fois, assurément.
Mais les entraînements n'ont pas seulement endurcis son corps, ils ont aussi affermit son caractère, faisant d'elle une personne déterminée, et impitoyable quand il s'agit de gagner ou d'être parfait. Elle ne lâchera rien, peu de choses pourraient la faire changer d'avis quand il s'agit d'assouvir son désir de faire un travail parfait.
C'est une personne très fière, si bien qu'elle préfèrerait se mutiler le doigt et écrire avec son propre sang plutôt que de s'abaisser à demander un stylo à son voisin de table.
Pourtant, tout être colérique est doté d'une pointe de douceur au fond de son cœur. Musicienne à ses heures perdues, Eflamm aime porter à ses lèvres l'ocarina en bois de chène taillé par ses soins, pour y confier ses secrets et ses plaintes et où toute sa tristesse s'envole avec la douce mélodie des notes de musique.

10 LIGNES MINIMUMS Un vent fort glacial était présent ce jour-ci, faisant tournoyer les feuilles rousses des arbres d'automne, engageant une valse endiablée avec elles sous des nuages grisâtres qui menaçaient de déverser leurs flots de plainte à tout moment.
Une jeune fille vêtue d'une jolie robe rose saumon à dentelle se trouvait assise au bord d'une fenêtre de sa gigantesque demeure, scrutant au dehors avec insistance les montagnes s'élevant au dessus des lacs quasiment gelés qui lui inspiraient le dégoût. Combien n'avait-elle pas rêver de s'évader de ce fichu paysage montagnard pour s'aventurer dans les forêts, les camps d'entraînements sanglants et autres lieux où elle pourrait pratiquer sa passion à son aise ?
Cette aventurière s'appelait Eflamm.
N'ayant hérité que d'une goutte du sang de ses ancêtres irlandais, elle peut être considérée comme une anglaise à part entière. Étant la fille cadette d'une royale lignée du nord de l'Angleterre, Eflamm n'a jamais été aussi distinguée que se doivent d'être les filles de bonne famille, mais elle n'intègre pas les règles de vie de sa famille, ne suivant que son propre chemin de la vie tracé par ses envies.

« Mademoiselle Eflamm Gaunt, monsieur Votre père vous demande dans la salle de séjour. »

C'était mauvais. Que son père lui témoigne un traître mot ne présageait rien de bon. Généralement, quand son père lui adressait la parole, c'était souvent pour la réprimander et la remettre au pas. Et elle doutait fort qu'elle allait se dispenser de cette discussion, vu l'air préoccupé et grave du majordome.
Elle se redressa, adressant un dernier regard à la vallée enneigée d'un air songeur avant d'entamer le pas jusqu'à la salle de séjour où se tenait son père.
Sa montre indiquait 19h00 pile, et une agréable odeur de viande s'échappait de la pièce, met qu'elle ne goûterait probablement pas si elle devine la correction que lui infligera son père.

« Vous m'avez demandée, Père ? »

Le père en question était assis dans un grand fauteuil aux motifs rouge sang, dont le dos lui faisait face. Il se retourna lentement et la jeune fille tomba nez à nez avec la face morbide du vieil homme, dont le seul éclairage était la bougie qui accentuait les traits et rides de celui-ci, semblable une scène de film d'horreur.

« Je vais aller droit au but ma fille. Nous avons décidé de t'envoyer dans un pensionnat à partir de demain, puisque nos méthodes d'éducation n'aboutissent qu'à des catastrophes. Tu réfléchiras à un comportement plus distingué, au lieu de te souiller à traverser les forêts. »

Les yeux écarquillés, Eflamm frémissait de rage. Elle s'attendait à tout, sauf à cela. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver : se retrouver enfermée dans une vulgaire école comme une prisonnière, et en plus être jetée de la famille.
Elle savait qu'il était inutile de répliquer, sauf si elle était suicidaire. Elle se retourna, les poings serrés, ses yeux brûlant d'envie de meurtre avant de courir se réfugier dans sa chambre pour y laisser échapper ses larmes.

[Désolée, pas trop d'inspi' pour l'histoire o_o]