« LYCEE DE FOUS FURIEUX »
C'est ce que n'arrêtait pas de vociférer Eflamm depuis maintenant près de deux heures ce matin, faisant des allers-retours incessants dans le couloir principal du lycée où elle se trouvait séquestrée. Oui, séquestrée, d'après elle. En même temps c'est ce que tout le monde se serait dit s'il s'était retrouvé coincé pendant les vacances à faire des travaux généraux après avoir fait une certaine..... bêtise, dirons-nous.
« EN PLUS C'EST MEME PAS MA FAUTE »
Ce n'est jamais la faute de personne quand l'on lance un sceau d'eau des toilettes sur sa surveillante préférée, bien entendu !
La voilà en train d'astiquer péniblement et énergétiquement les rebords des escaliers, ruminant toujours sur la pauvre espèce humain peuplant son lycée de ravagés, comme elle dit...
« *###*$ de sales crades en pl.... »
Eflamm se stoppa net et se mit à fixer de ses prunelles ardentes le haut des escaliers pendant de longues secondes. Elle arqua un sourcil. Une ombre aux longs cheveux fantômesques était tapie dans l'obscurité d'un coin de mur... la fameuse surveillante peut-être qui épiait ses moindres faits et gestes... Eflamm fulminait de plus en plus, pensant qu'elle ne pourra pas s'échapper deux minutes de ce cauchemar pour aller s'acheter de quoi se remplir l'estomac.
Elle voulut dans un premier temps aller sauter à la gorge de cette mystérieuse ombre, mais elle jugea préférable (pour la première fois, woaw!) De se tenir tranquille et de finir ses tâches afin qu'elle puisse aller manger le plus vite possible.
Elle se retourna et recommença à frotter de plus belle, mais avec moins d'entrain et de vivacité... Quand elle entendit peu de temps après un cri suraigü ressemblant à celles des jeunes filles dans les shoujo manga... (les shoujo, tout ce qu'Eflamm déteste à vrai dire. De quoi c'est pas étonnant?)
« C'EST QUOI CE BORDEL ??! »
Sa question n'attendit pas trop longtemps pour trouver sa réponse. Une jeune fille qui semblait avoir son âge venait de trébucher sur la première marche de l'escalier que venait de cirer Eflamm.
Eflamm n'eut pas le temps de penser « Haha bien fait, mon travail a porté ses fruits », qu'un porte-feuille sauvage vint s'échouer dans la masse volumineuse verte de celle-ci.
Long silence.
Eflamm jeta son regard entre le porte-feuille et la pauvre jeune fille se trouvant bien désemparée avec un petit « oups » s'échappant de ses lèvres.
Eflamm brisa la glace avec un joli rictus propre à elle, traduisant immédiatement ses pensées qui furent :
« Le destin a voulu que je me serve de cet argent pour aller manger ! »
Elle fit valser ses longs cheveux en se retournant, se dirigeant vers la sortie la plus proche dans une marche lente, mais sûre d'elle.