Le réfectoire ? Très peu pour moi ! Le brouhaha qui régnait dans cette partie de Seikoiko avait le don de m’insupporter, pour le bien de la santé physique des autres pensionnaires donc, il valait mieux que je m'isole quelques peu : le toit était parfait pour ça. Je n'aimais pas vraiment la solitude non, et l'idée de me castagner au self avait de quoi m'exciter, mais je venais juste de débarquer et j'imagine que mon frère m'incendierait s'il apprenait que son frangin avait fait des siennes lors de son premier jour de cours. – Oï, c'est plutôt sympa comme endroit, dis-je à voix haute tout en mordant dans mon sandwich. C'est vrai qu'on avait une vue imprenable sur l'académie. Là-bas, le gymnase et à droite le bâtiment principale. Sur la gauche, la piste d'athlétisme, les cours de tennis et le terrain de foute. Plus loin, le parc et enfin l'allée qui menait à la sortie de l'établissement. Le ciel était dégagé, il ne faisait pas trop froid... c'était une belle journée, même si ça manquait un peu de VIOLENCE de mon point de vue – LA VIOLENCE ! hurlais-je en brandissant le poing. C'était notre cri de guerre avec mon meilleur ami James, lorsque j'étais en Angleterre chez mon oncle et ma tante, maintenant ça me manquait terriblement. Peut-être que James levait lui aussi le bras en l'air et pensait à moi de temps... je l'espérais en tout cas. Je m’adossai au grillage, me laissai glisser sur le sol et poussa un long soupir de fatigue en fermant les yeux. Cet endroit était plutôt calme, c'était bon à savoir. Soudain, j'ouvris les yeux : la porte en métal qui donnait accès au toit s'ouvrait dans un grincement. Je fronçais les sourcils...