{{ Loghan R. Smirnov

Le jeune homme est d'une taille tout à fait respectable pour son âge, tout d'abord. Plutôt grande en vérité, avec son mètre 84. Grand, la peau lisse et pâle, il est également d‘une maigreur à la limite même du squelettique et proprement affolante, légitimement inquiétante, qui réhausse sa grande taille en lui conférant une allure dégingandée. Loghan essaye toutefois de donner suffisamment le change avec ses vêtements pour que l'on ne puisse pas deviner au premier coup d’œil que l'on se trouve face à un anorexique, en portant des tenues compliquées, anarchiques, grunges à souhait, parfois amples, quelque peu dissimulatrices. Mentir, feinter, éluder, dissimuler, tout un art. Le corps fin donc, les jambes longues et les bras maigres, Loghan n‘en perd pas moins le charme étrange et intriguant que son apparence complètement déglinguée provoque.

Son visage peut toutefois parfois posséder une certaine vitalité d‘expressions qui donne l‘impression de voir en face de soi un squelette, certes, mais vivant, paradoxalement. Le fantôme d’une lueur d'insouciance flotte toujours quelque part sur ses traits. Ses lèvres fines peuvent s'étirer en un sourire, léger, franc, moqueur, excentrique, taquin, compatissant ou plus rare, timide, selon les cas. Ses yeux, deux petites prunelles grises comme l‘acier, attirent tout de suite le regard en raison de la couche épaisse de maquillage étalée tout autour. Toujours du noir, ou bien du bleu foncé, pour renforcer le contraste avec la pâleur de la peau et démarquer les yeux sur le visage peut-être trop fin mais néanmoins sans conteste bien dessiné. Ce maquillage n'est cependant pas ce qui accroche à l'oeil en premier lieu, non. Ce serait plutôt ses cheveux, rebelles, artificiellement colorés d'une teinte bleue indéniablement peu commune, mais un bleu encre, un bleu commun mais agréable et presque jugé normal. Une couleur qui, aux premiers abords, peu étonner, mais qui au final, à force de l'habitude, paraît aussi banale que du brun.

Anarchie extérieure, anarchie intérieure ; anarchie des apparences, anarchie des sentiments.
Loghan est à la fois d'une complexe simplicité et d‘une ambiguë difficulté. Bourré de paradoxes et taillé dans l‘étrangeté, il est difficile à saisir ou à cerner, compliqué à suivre et pourtant néanmoins d‘une apparence qui paraît inébranlable. Un oxymore à lui tout seul, un être que l'on pourrait juger aussi insaisissable que l‘eau que l’on voudrait seulement retenir à l‘aide d‘une main, aussi sûr et fondamentalement tangible que la mort elle-même, mais qui reste malgré tout un humain. Avec ses doutes, d‘affreux doutes, ses questions, ses peurs, son mal, ses mauvaises décisions, ses secrets, sa fragilité. Comme tout le monde, tout en ne l’étant pas.

Loghan paraît comme un jeune homme à la fois d‘une agréable frivolité et d‘une étrange passivité. Il aime rêvasser, sortir parfois des remarques complètement illogiques ou des conneries monumentales et inattendues qu’il est le seul à comprendre ou à apprécier, décrocher des sourires taquins ou gentiment narquois de temps à autres pour titiller certaines personnes, être fasciné par des choses jugées banales.
D'un point de vue social, Loghan n'est pas l'archétype même du type populaire et très bien entouré. Non que le fait d'être seul la plupart du temps ne le dérange non plus. Il paraît de toute façon assez difficile de trouver des personnes que Loghan déteste véritablement, parce qu’il se contente de s’intéresser seulement aux personnes qu’il juge dignes d’une attention particulière. Si vous n’appréciez pas quelqu’un, le mieux à faire est encore de tout simplement l’ignorer, non ? Certes. Il est aussi assez tactile, dans le sens où il aime balader ses doigts fins dans les cheveux des gens ou leur balancer une tape soudaine sur le haut du crâne, parfois sans raison particulière

Loghan est également un jeune homme d’une paresse incroyable et d’un sérieux incontestable, mais notamment et surtout pour son boulot, pour ce dernier point. Il n’est pas rare de le voir bâiller d’un air ennuyé, et abandonner soudainement toute activité pour aller s’affaler sur un canapé et ne plus bouger, ou se plaindre d’être fatigué et d’avoir trop de choses à faire.
Si Loghan donne généralement l’impression d’être insouciant et passif, il sait néanmoins être sérieux comme il peut lui arriver de parler durement, froidement et/ou avec autorité parfois. Du genre à remarquer lorsqu’une personne cache quelque chose ou va mal, il n’hésite pas à s’affirmer s’il le pense nécessaire, et ce sont généralement à ces moments-là que l’on comprend que Loghan n’est pas juste un type bizarre mais également quelqu’un d’extrêmement observateur.

Loghan Roland Smirnov naquit un 24 mai à treize heures, une minute et 47 secondes , à Moscou.

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Expatriée de Russie, la famille Smirnov alors composée de deux membres s'en alla s'installer au Japon, sur la côte ouest. Le départ fut notamment provoqué par la mort d'Alisha Smirnov, femme et mère aimante et aimée, qui décéda d'une tragique accident de voiture aux alentours de Moscou, laissant derrière elle un mari et un fils, Loghan, alors âgés de 9 ans. Après 3 mois de deuil, Vladimir Smirnov, le père, estima qu'il était temps de changer d'air et il emmena son fils avec lui pour le Japon.

Ils s'installèrent dans un minuscule appartement d'un quartier sombre et mal fréquenté.. enfin bref, un endroit miteux et pourrit jusqu'au placo.
Vladimir était un homme strict et fort, à la fois imposants par son physique mais, aussi par sa présence et son pseudo charisme de beaux parleur. C'était bien là, la seule qualité que peut lui trouvait Loghan à l'heure d'aujourd'hui. Son père avait commencé par trouver un travail, il fallait bien de quoi vivre, alors que Loghan allait dans une école minable avec peu d'enfants et un professeur des plus terrifiant de par son apparence semblable à celle d'un zombie. Vladimir trouva un travail dans ce qui semblait être un vieux bar mais, ce n'était.. Qu'une façade.

Les années passèrent et Loghan grandissait commençant doucement à comprendre que son père trempait dans des histoires louches de drogue et de mafia, sans jamais rien dire et en faisait comme s'il ne savait rien. Âgée d'une quinzaine d'année, c'est là que sa vie commença à basculer a cause.. De cette fille. N'était-ce pas à prévoir ? Au collège on tombe toujours sur une fille pour laquelle ont se laisserait mourir. Et là c'était Ayumu, une jolie fille d'une école plus ou moins voisine avec la sienne. Loghan, bien que son père amassait pas mal de thune avec les trafiques, restait dans la branche sociale de "pauvre" donc, il allait dans une école en conséquence et elle.. Ayumu allait ans cette école super réputé... Enfin ce n'était pas une école mais, un pensionnat.. La différence entre les deux.. Loghan ne la connait toujours pas. M'enfin..

Cette fille il l'avait rencontré d'un ami "commun", un pauvre type, une sorte de surdoué qui n'avait pas d'ami, c'était le seul qui n'avait pas peur d'approcher le nom des Smirnov... Ce détail échappait toujours au garçon.. Le fait que son père soit si connu c'était une chose.. Mais, ce qu'il ne supportait pas c'était que la réputation de l'homme vienne entacher la sienne. Frustrant, énervant...

Enfin de toute façon, il ne pouvait y faire grand-chose.. Avec le temps il réussit à convaincre son père de l'envoyer dans ce pensionnat, lui sortant des phrases philosophiques et des chimères de futur à construire, ce qu'il voulait devenir, une sorte d'homme d'affaire réputer et tout cela, comme sa mère l'aurait voulu pour son fils. Bon, Vladimir ne mit pas très longtemps avant de céder sur le point des arguments de son fils. Et Loghan fut inscrit en cours d'année au pensionnat Rayen.. Si ça ce n'était pas une bonne nouvelle pour le jeune garçon ! Ô oui, lui qui était heureux de retrouver sa dulcinée.. Enfin celle dont il était éperdument amoureux.

D'ailleurs il ne tarda pas à être officiellement "en couple" avec cette jolie demoiselle qui semblerait-il était l'un des plus populaires du moment. Enfin soit, il devait un peu "la personne à abattre" aux yeux des garçons pouvant être attirée par sa bien-aimée, qui étrangement n'aimait pas trop être vue avec lui... Enfin surtout, elle n'aimait pas tellement se retrouver main dans la main avec lui, elle n'aimait pas ses marques de tendresse et ses baisés... Pourquoi donc ? Il ne comprenait pas et se disait que peut-être elle était simplement timide.. Jusqu'à ce qu'il découvre qu'en fait elle préférait juste un autre garçon... Regard, baisé, tendresse et caresse.. avec un autre garçon, juste devant les yeux de Loghan... N'avait-elle pas de coeur ?... En tout cas, celui du garçon venait de se briser en mille éclats de poussières dispersées aux quatre vents. Le monde venait de s'effondrait... Son monde.. Et c'est là que commença sa descente aux enfers.

Commençant a devenir mauvais, rancunier, hargneux... Passant du bon élève à l' indiscipliné... Passant du garçon neutre à celui qu'il ne faut pas approcher. Tombant dans les dédales sombres de la drogue.. C'était prévisible, il était devenu des plus impossibles à vivre, passant de son style "normal" au grunge, finalement il était métamorphosé... De plus.. Quelques mois après alors qu'il commençait à devenir ce qui sera notre Loghan actuel, il appris la mort de son père.. Fusillade entre mafia qui aurait mal tourné... Chouette, il se retrouvait orphelin... Qu'allait-il devenir ? Il ne le savait pas et il fallait qu'il remonte cette pente glissante qu'il avait emprunté, chose impossible à ses yeux.. Il ne fit que ce renfermer encore plus dans son univers psychédélique et irréelle.

Le temps passa.. Les choses s'efface peu à peu.. Loghan fini par se ressaisir doucement, vivement, prenant sa vie en main... Enfin, si l'on peut dire... Il devait vraiment se reprendre en main se retrouvant seul à l'âge de sa majorité il devait se reprendre en main, pour pouvoir vivre correctement et surtout pour éviter une famille d'accueil un orphelinat.. Il quitta alors l'école et s'élança dans la vie active.. Il trouva rapidement du travail, un travail pas vraiment top sur un petit bateau de pêche, payer une misère... Loghan avait tout l'argent de son père sur un compte en banque, Vladimir avait pour ainsi dire tout prévu mais, le jeune homme lui, ne l'entendait pas de cette oreille, il voulait vivre par lui-même et ne pas dépendre de son père -même ce dernier, mort-.

Petit a petit il commençait à grandir à devenir autonome et "grand".. Il fit plusieurs jobs avant d'enfin trouver ça voie a vingt-deux ans oui. Il voulait lui, ouvrir un magasin... Un magasin d'instrument de musique, de rock, de truc qu'il aime ! Et donc il monta sa petite entreprise "Low' Rock'n'Rules".. Une enseigne fait de son surnom "Low" et de rock ! Sic 'est pas génial ça ! Cela fait deux ans qu'il a son commerce, il est toujours plus ou moins égale à lui-même (au niveau de sa vision des choses et aussi.. De sa dépendance à la drogue).